Préface de Christian Navarro-Ferret (GB)

 L'Artiste - La Mariée dormait encore   Roman de Gérard Barray
         

 

Préface de Christian Navarro-Ferret

Editeur

 

" J’ai connu Gérard Barray comme tout le monde, en regardant ses films à la télévision chez mes grands-parents ou au cinéma.

A cette époque, je n’avais que huit - dix ans et, dès le film fini, je me lançais dans une imitation du héros, avec la complicité de mes cousines, qui, elles, bien entendu, avaient toujours le mauvais rôle ; celui du méchant… Et nous croisions le fer de nos épées immatérielles, avec force bruitages pour rendre plus vrais leurs effleurements… moi accroché à la rambarde de l’escalier du couloir et défendant chèrement mon navire...

Quand j’ai parlé la première fois à Gérard, je lui ai raconté cette anecdote, lui disant que dans ces combats, « J’étais lui… » Il m’a alors répondu, avec beaucoup d’humour : « Tu gagnais toujours, alors… »

Aujourd’hui, le héros de mon enfance m’a confié la publication de son ouvrage et j’y vois un honneur extraordinaire et une marque de confiance absolue. De plus, quand il m’a demandé d’écrire la préface de son ouvrage…

Son œuvre littéraire est, au premier abord, surprenante. On a l’impression que les lois orthographiques ne sont plus et que les images flottent dans notre imaginaire.

Dans un grand nuage de poussière, Gérard Barray pousse parfois un long galop de mots à vous en essouffler les yeux et le cœur… et, d’un autre mot piqué à la pointe du fleuret, il vous entraîne dans une dérive de sens… Comme un cotre poussé par un vent violent… comme un « Tigre,  sur les sept Mers… »

           

 

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CHRISTIAN NAVARRO-FERRET est éditeur de littérature au sein de la maison d'édition éponyme,

En 2012, il lance la Collection Célébrités qui remporte un vif succès.

           

Et puis, en bons bretteurs, les mots de l’auteur continuent de sauter d’un bordage à l’autre, agiles, calculés, précis.

Dans cette belle bagarre de mots, ils frappent, crissent lame contre lame, esquivent, pourfendent, trouent, et font toujours mouche.

On pourrait même dire qu’ils Dardent… Le lecteur subtil aura remarqué le « D » majuscule de ce dernier verbe… (*)

Avec Gérard au gouvernail, c’est naturel ! Ce style rapide, et si appuyé, sert l’histoire contemporaine – et même moderne, dirais-je – qui vous prend comme on subit un abordage, avec ses cris, ses déflagrations, ses lancers de grappins, et ses odeurs de poudre à canon et de rhum.

Elle nous entraîne, comme une mer déchaînée, dans les tourments de l’Artiste, le personnage principal du roman…

L’histoire donc, puisqu’il y en a une, se passe dans le monde du cinéma et ne peut que nous emporter par-dessus bord…

On pourrait aussi ajouter que puisqu’on a affaire à un Surcouf, un d’Artagnan, un Scaramouche et à bien d’autres, on en a vraiment pour ses écus…

Mais, puisque « La Mariée dormait encore… » Chut ! Plus un bruit et commençons la lecture de « L’Artiste » !..."

 

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(*) Il faut dire que Gérard Barray était l’ami de Frédéric Dard.